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Vous le savez, j'adore vous concocter de petits articles beautés, partager mes astuces naturopathie et jouer à "si j'avais un budget illimité sur Asos" en remplissant mon panier sans compter (quoi, je ne vous ai jamais parlé de ça ?). Mais aujourd'hui, je souhaite aborder une autre de mes passions.
Toute petite, à l'âge où l'on veut être cosmonaute ou chanteuse plus tard, à l'âge où la prétention de s'inventer des obstacles n'est pas encore là, où la peur de l'échec est inexistante, où rien n'est plus accessible qu'un rêve pour peu qu'on y pense très fort chaque soir, moi je voulais être écrivain. Écrivaine même, cela me semblait encore plus noble au féminin. Je rêvais d'une maison de campagne avec cheminée, d'un chien très poilu, et de l'inspiration chaque matin après mon bol de café (le compte Twitter de Maxime Chattam me rend particulièrement jalouse à ce titre). Je rêvais d'embarquer des lecteurs à bord de mes histoires, en route pour un ailleurs sans quitter leur lit douillet. Je voulais insuffler aux gens des sentiments forts, de l'amour, du chagrin, de la joie, et même de la haine, n'importe quoi qui puisse rendre chaque instant plus palpable. Depuis le moment où j'ai su tenir un stylo-plume, j'écris. Adolescente, ce rêve ne s'est pas estompé. Mais le temps consacré à mes loisirs s'amenuisait au fur et à mesure que les diplômes a passer étaient de plus en plus durs, la fatigue du baccalauréat, les sorties entre amis lors de la licence, bref tout plutôt que d'affronter cette partie de moi que j'ai, presque délibérément, regarder dériver... Arrivée à l'âge adulte, une fois mon master en poche, à l'heure du désenchantement professionnel, je me suis dit que c'était juste un rêve de gosse, un peu honteux à avouer. J'avais d'autres combats à mener, après tout.
Mais j'avais toujours cette envie d'évasion au creux du cœur. Par la création graphique j'ai retrouvé cette capacité à emmener votre interlocuteur là où il ne s'y attend pas. Je me disais que l'écriture était moins vivace que le visuel, bien plus tendance. C'est vrai en partie. Mais depuis quelques temps, cette envie revient, comme un feu que l'on croyait éteint qu'un courant d'air fait soudainement rougeoyer à nouveau. Je souhaite réécrire et ce besoin impérieux se fait de plus en plus pressant. Je ne sais pas si j'arriverais à me remettre dans le bain de l'inspiration, de l'histoire que l'on construit, des personnages que je veux toujours plus profonds, mais l'envie est là, comme une petite porte ouverte sur un nouveau monde.
Une forêt de lignes pour Nouveau Monde.
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